Avec quoi pêcher le chevesne 2

Avec quoi pêcher le chevesne

La ligne doit être correctement fine pour être mise en place facilement et surtout pour bien présenter un appât à des chevesnes aussi méfiants que gourmands. Côté appât, on a le choix entre le ver ( petits vers de terreau par exemple ) ou l’asticot, dont l’avantage est de permettre d’amorcer la coulée. Inutile de lancer de colossales quantités de larves ; quelques pincées consciencieusement distillées dans le courant suffisent pour mettre en éveil tous les chevesnes de la coulée, qui ne manqueront pas ensuite d’intercepter l’asticot de notre ligne s’il est bien présenté.

Avec quoi pêcher le chevesneSi les chevesnes répondent bien à cette technique, les autre espèces ne demeurent pas en reste. Au hasard des prises, vous rencontrerez peut être perches ( technique intéressante pour celles-ci ), calico-bass, sandres, brochets, bass, crapets de roche, rotengles, aspes que du bon cette pêche estivale aux petits leurres !

L’attaque a souvent lieu dès le mettre en place du leurre ou dès qu’on passe sur la bonne zone. On peut aussi dans certains cas les pêcher à vue. Il faut alors lancer le leurre juste en repartant, le chevesne se retournera alors et attaquera par réflexe.

Si le lancer est entièrement réussi, neuf fois sur 10 le poisson se retourne brusquement et prend le leurre : c’est un réflexe très puissant et bien connu, propre à cette espèce. Si le leurre tombe devant le nez du poisson, il s’effraie et s’enfuit. Même chose si le posé est précis mais trop bruyant. S’il tombe à plus de 50 cm du poisson l’effet de surprise ne marche plus. Soyez certain que le chevesne a entendu le posé et qu’il va venir voir, mais cette fois il va prendre le temps d’examiner. Et c’est là que les choses particulièrement amusantes commencent. Le poisson s’oriente en direction du leurre, mais sans précipitation. Lorsqu’il n’est plus qu’à 20 cm, donnez une très légère secousse dans la ligne, juste pour faire frémir la taille. Certains jours, cela suffit à le décider : à ce signal il accélère et gobe le poisson nageur plus ou moins délicatement. Quand les chevesnes sont aussi peu regardants, c’est le carton garanti, parce que la précision n’est plus nécessaire : il est necessaire de lancer à proximité pour les prendre aussi facilement que si vous aviez réussi un posé idéal .

J’ai pris la perception du formidable pouvoir d’attraction que ces poissons nageurs miniatures exercent sur le chevesne en pêchant le metisses bass en rivière. Sur un autre problème mais dans la même catégorie, lire cette page relative. Ou plutôt en n’en pêchant pas, lors d’une de ces où après quelques heures on se dit que ça sent la bredouille pas un carnassier en vue, aucun signe d’activité, pas même le traditionnel sifflet ou la perchette de consolation. Les seuls à exprimer un peu d’activité étaient les chevesnes, croisant en surface par petit groupes épars le long des rives ombragées. Le cabot n’est pas le poisson qui m’intéresse le plus, mais certains étaient de fort belle taille, et je décidais de ne pas suivre l’exemple du héron de la fontaine. Mes premières tentatives, avec un poisson nageur flottant, virent mes espoirs de préserve la bredouille partir en fumée. Ou bien les toutous s’enfuyaient au son du leurre touchant l’eau, ou bien ils s’en approchaient d’un air intéressé pour s’en écarter dédaigneusement au dernier instant. Méprisé par les chevesnes : je touchais le fond !

Il faut progresser très lentement, en scrutant les bordures, de préférence avec des lunettes polarisantes, le but étant d’apercevoir le poisson avant qu’il ne vous voit. Dés qu’un spécimen avantageux est repéré, j’arrête le moteur électrique et me prépare à lancer. Il faut être très avare de mouvement, et c’est pourquoi durant toute la prospection je garde la canne à la main, pick-up ouvert. Les sens du chevesne sont très affûtés : le simple fait de se pencher et d’allonger le bras pour se saisir d’une canne posée dans la barque suffit souvent à donner l’alerte, et lorsque l’on se redresse le poisson est en fuite. Le lancer est la la plus importante. Dans l’idéal, le leurre doit se mettre en place en douceur à quelques centimètres de la biroute du poisson, exactement comme pour la pêche à la surprise, mais avec cette différence que s’il est simple de déposer une sauterelle au centimètre tout près et sans que cela se sâche lorsque l’on s’aide d’une canne de six mètres, parvenir au même résultat en propulsant un leurre de 2 gr à distance est loin d’être de la tarte. Car non seulement il faut posséder une précision que seule l’habitude et un matériel bien pertinent permettent d’avoir, mais il faut absolument freiner la chute du leurre une fraction de 2nd avant qu’il ne touche l’eau, afin que le  » posé  » soit le moins bruyant, le plus naturel possible ( si tant est que le posé d’un alevin puisse être qualifié de naturel, mais le chevesne, en tout cas, ne paraissent pas s’étonner de le voir tomber du ciel, soit qu’il le considère comme une sorte de gros insecte, soit qu’il ne se pose tout simplement pas la question ) .

A voir aussi  A quoi pecher l'esturgeon

Avec quoi pêcher le chevesne, guide pratique

Comparatif Avec quoi pêcher le chevesneLe chevesne, voilà un poisson bien souvent dédaigné par bon nombre de pêcheurs ! Et toutefois, quel autre poisson aux moeurs carnassières, à part peut être la perche commune, se trouve-t-il aussi répandu que notre bon vieux meunier ? Car c’est bien là l’intérêt de la bête : il est présent en grande quantité dans presque tous les départements et répond spécialement bien aux stimuli envoyés par nos chers poissons nageurs.

Avec quoi pêcher le chevesne, conseils d’achat

Sur certains postes à fort courant, il m’arrive dans certains cas de pêcher vers la validation. Dans ce cas-là, je me contente d’abord de lancer perpendiculairement à la berge. Une fois le pick-up refermé, je lève et maintient ma canne assez haut pour soustraire le mieux possible ma bannière du courant. Je reste ainsi en contact permanent avec le leurre, prêt à ferrer. Je laisse alors le courant appuyer sur mon leurre ( qui doit absolument être peu plongeur ) et le mettre seul en mouvement. Ce n’est qu’au terme d’une dérive en arc de cercle ( si besoins ponctuée de quelques petits de scion ) que je récupère mon leurre pour le lancer à nouveau. Ca n’a l’air de rien mais cette manoeuvre m’a déjà valu plusieurs très gros chevesnes !

Je me mis à fouiller mes boites à leurres en cherchant avec quoi je pourrais punir l’outrage et finis par mettre la main sur la case  » miniatures « , pour en extraire une petite merveille d’alevin nageur hyperréaliste. Je venais, un peu par hasard, de toucher le jack bocal : tout au long de cet après midi, le taux d’acceptation du leurre a frôlé les cent pour cent, à savoir que si tous les poissons vus et tentés n’ont pas été pris ( car j’en ai manqués ou décrochés ), presque tous ont attaqué. Un tel pourcentage est très rare s’agissant de pêche au leurre, mais également exceptionnel si l’on considère d’une part que le chevesne n’est pas un réel carnassier, et ensuite qu’il est connu pour sa méfiance, tout spécialement quand il est de belle taille ( plusieurs spécimens avoisinaient les trois livres ). Je sais que beaucoup de pêcheurs méprisent le chevesne. On lui reproche la nullité de sa valeur culinaire et une défense médiocre. J’écarte le premier argument car dans mon esprit la grande cuisine est une chose, la pêche sportive en est une autre. En d’autres termes, je pêche pour baiser plus que pour manger. La défense du chevesne est au minimum équivalente à celle du sandre, souvent même nettement plus luisante. Et du moment qu’on utilise un matériel sensible, nécessaire avec des leurres aussi légers, un gros cabot procure de très jolies sensations. Et surtout, vu l’abondance de la race on n’a pas souvent l’occasion de s’ennuyer, ce qui est très appréciable car aujourd’hui la pêche des carnassiers conventionnels est trop souvent ingrate. Enfin, cette technique passionnante n’accorde aucun droit à l’erreur : pour réussir il faut allier retenue, précision, réaction et maîtrise du matériel qui doit être entièrement pertinent. Autrement dit il ne s’agit pas seulement d’un défoulement, mais aussi d’une très bonne école pour ceux qui s’intéressent aux pêches de surface. Partager en s’amusant, que demander de mieux.

A voir aussi  A quoi pecher la carpe en automne

Février est un des mois les plus compliquées pour nous pêcheurs. C’est bien sûr le mois le plus froid de l’année, ce qui ne plaide pas en faveur de la participation des poissons, mais c’est aussi et surtout celui durant lequel la pêche est verrouillée à la fois en 1ère catégorie, mais aussi pour les carnassiers ( pêche aux leurres interdite donc ). Dur, dur ! Heureusement, il reste cependant quelques possibilités pour s’amuser au bord de l’eau, spécialement avec le chevesne, un poisson dans certains cas snobé, mais qui permet toutefois des pêches techniques et avantageuses, tout spécialement en février.

Mais généralement les choses sont un peu plus subtiles. Un beau poisson de plus du kilo s’approche, vous donnez l’impulsion, mais il n’attaque pas. Il veut voir ça de plus tout près et vient coller son nez camus contre le leurre. Votre rythme cardiaque s’accélère mais le cabot fait un quart de tour et s’éloigne, pas du tout convaincu, dédaigneux même. Il va falloir sévir. Animer le leurre en surface, par petites secousses de l’ordre du centimètre, à l’image de on anime une sauterelle pour faire des ronds dans l’eau. Ces mouvements paraissent avoir sur les volumineux chevesnes un effet presque hypnotique : j’ai vu des sujets de 2 ou 3 livres, réputés très méfiants, esquisser des simulacres de combat, taper dans le leurre gueule verrouillée, s’en détourner plusieurs fois pour mieux retourner comme s’il était aimanté, et  » jouer  » ainsi sur plusieurs mètre pour venir se faire prendre presque sous la canne, à deux mètres de la barque. Il est difficile d’exprimer ce que l’on sent dans ces moments là. Il s’agit particulièrement d’un duel entre le poisson et le pêcheur, d’un bras de fer psychologique qu’on ne gagne pas à tous les, loin s’en faut. Et quand il finit par craquer et se saisit délicatement du leurre, du bout des lèvres, quand un petit coup de poignet plante l’hameçon et que la canne se plie brutalement, la succès est totale, c’est le  » sans faute  » .

Avec quoi pêcher le chevesne
Votez

Dernière mise à jour le 2024-04-27